Citations de Professeur de droit

Les amis qui s'éloignent emmènent avec eux une part de nos souvenirs, c'est-à-dire de nous-mêmes.

Il faut faire le sacrifice de ses préférences mais pas celui de ses convictions.

On a trois ou quatre fois dans sa vie l'occasion d'être brave, et tous les jours, celle de ne pas être lâche.

Etre jeune, c'est avoir un esprit qui calcule et un coeur qui ne calcule pas.

Si la peur de la mort arrêtait les hommes, vous n'auriez ni grands soldats, ni grands sportifs.

Ceux qui croient à la valeur dissuasive de la peine de mort méconnaissent la vérité humaine. La passion criminelle n'est pas plus arrêtée par la peur de la mort que d'autres passions ne le sont qui, celles-là, sont nobles.

Vérité révélée contre vérité argumentée, le débat est l'un des plus difficiles qui soit, précisément parce que la révélation exclut en principe l'idée même de débat.

L'enracinement dans une culture peut permettre un accès à l'universel, pour autant qu'il s'agisse d'une culture ouverte.

Utiliser contre les terroristes la peine de mort, c'est, pour une démocratie, faire sienne les valeurs de ces derniers.

La justice internationale se mettra inévitablement en marche et tous les criminels seront jugés

La justice française ne peut plus être une justice qui tue.

La force juridique du principe de dignité humaine est la plus élevée qui soit, puisque ce principe revêt une valeur constitutionnelle.

Garantir l'indivisibilité des droits est la condition pour que les droits de l'homme soient vraiment reconnus comme un idéal commun.

Le crime contre l'humanité est la borne commune à toutes les cultures. La mission des droits de l'homme est aussi de préserver cette humanité à venir, ces générations futures, pour que cette humanité reste promesse.

Le risque zéro n'existe pas et se lancer dans une surenchère répressive repose sur un pari perdu d'avance.

L'heure est trop grave et le choix trop important. Je voterai pour monsieur Macron.

L'abolition de la peine de mort est irréversible, à démocratie constante.

On ne saurait imaginer le Président de la République française, défenseur des droits de l'homme, déchirer la Convention européenne des droits de l'homme ou les pactes additionnels à la Charte des Nations Unies dont la France est signataire.

Alors les polémiques actuelles je les regarde et les polémistes je les écoute avec un certain sourire de scepticisme et parfois de mépris.

La mondialisation annonce peut être la naissance d'un droit commun de l'humanité. Saura-t-on le faire advenir, et surtout sous quelle forme ?

Je vois le droit comme un processus de transformation et le juriste comme un paysagiste.

Je me suis dit qu'évoquer le nazisme à propos de l'invasion de l'Ukraine par les Russes c'est jouer sur les mots et les souvenirs.

La loi n'a pas tous les droits.

On ne massacre pas des civils, on ne bombarde pas des hôpitaux sans qu'on commette des crimes de guerre.

Considérer le droit non pas comme un édifice immuable, mais comme un processus évolutif qui appelle à réinventer des modèles.

La peine de mort remplit une autre fonction que la lutte contre le crime.

Le jugement des terroristes du 13-Novembre est mené selon les règles du droit. C'est bien. J'ajouterai qu'il ne saurait en être autrement dans une démocratie, quelle que soit l'horreur du crime.

Il y a un double interdit, celui aux États de déroger à certains droits, et celui aux hommes de transgresser certaines valeurs, car les franchir conduirait à la négation de ce qui donne son sens à l'humanité.

La métaphore que je préfère, même si elle est un peu provocatrice, décrit les systèmes de droit comme des nuages dont la forme change à tout moment.

J'ai accompagné à la guillotine un homme qui n'avait jamais de sa vie versé le sang. C'est alors que je me suis juré de combattre toute ma vie la peine de mort.

Le seul objectif, c'est l'abolition universelle de la peine de mort.

Quelle que soit la rigueur du contrôle social, il y aura toujours un accident, un attentat, un virus, qui échappera à la prévention, car on ne peut se protéger de tous les maux.

Il faut mesurer qu'un jour vient où on doit produire des preuves des crimes. Il ne suffit pas de les évoquer, de les dénoncer, de les flétrir, il faut encore les établir.

Le rêve de perfection transforme nos Etats de droit en Etats policiers.

L'ambiance apeurée, suscitée par les attentats, n'a pas été sans incidence sur les décisions d'ordre sanitaire.

La justice française est incorruptible.

Je croyais que ces temps-là étaient révolus, qu'avec la chute du mur de Berlin c'était une période tournée et que cela n'avait plus de sens. Je n'aurais jamais cru que cela allait revenir.

Il serait sans doute utile que le rôle des Barbares soit joué par des extraterrestres. Mais on risque de les attendre longtemps.

Un texte dont on escompte une acceptation universelle peut à l'évidence difficilement satisfaire les exigences de tous les droits constitutionnels

Si les communautés nationales se sont construites avec la mémoire du passé, la communauté mondiale, elle, se construira comme la promesse d'un avenir.

Rappelez-vous seulement qu'en 1983, il y avait encore des fusées atomiques SS-20 pointés sur Paris par L'Union soviétique. Là, c'était la menace de la destruction totale. C'est ça que j'ai connu à la table du conseil des ministres.

Le plus important n'est pas ce que nous faisons, mais l'esprit qui nous meut. Faire la lessive ou écrire un roman, bien souvent le romancier sera moins grand et méritant que la femme qui bat son linge.

Il faut en effet conjuguer les systèmes de droit non seulement au présent et au passé, mais aussi au futur.

La communauté mondiale se construira comme la promesse d'un avenir.