Expérience sans mesure, inexpiable, la poésie ne comble pas mais au contraire approfondit toujours le manque et le tourment qui la suscitent.
Le politicien est un acteur contrarié, toujours en quête de bravos ; le poète est un spectateur implacable toujours prêt à siffler.
La littérature érotique pèche souvent par un excès de métaphores ridicules. Elle joue sur l'interdit et accumule les fantasmes.
La littérature ne sert à rien. A rien. C'est comme un petit vent qui passe.
Le poème enseigne, il est moral et il sert s'il est bon poème.
La mort pour le poète est la victoire.
la littérature est le récit de notre mécontentement.
Le poète est le spéléologue des âmes.
La photographie n'est jamais qu'un chant alterné de "Voyez", "Vois", "Voici" ; elle pointe du doigt un certain vis-à-vis, et ne peut sortir de ce pur langage déïctique.
Le chant est comme la rosée qui tombe du ciel, il rafraîchit le sentier du voyageur.