L'appétit qui vous vient en mangeant votre semblable n'est que la phase cruciale et remarquablement gastronomique de l'amour du prochain.
Il n'est pas bon de chasser le ventre trop plein. Le chasseur doit toujours avoir un peu faim, car la faim avive les sens.
On écrit pour en finir avec soi-même mais dans le désir d'être lu, pas moyen d'échapper à cette contradiction.
Un discours à la fin d'un repas doit être comme la robe d'une jolie femme. Assez long pour couvrir l'essentiel. Assez court pour rester intéressant.
Le désir se moque des interdits, il ne sert à rien de s'interposer.
Un Renard ayant aperçu au haut d'un arbre quelques grappes de Raisins qui commençaient à mûrir, eut envie d'en manger, et fit tous ses efforts pour y atteindre ; mais voyant que sa peine était inutile, il dissimula son chagrin, [...] ► Lire la suite
C'est ça l'amour, tout donner, tout sacrifier, sans le moindre désir d'obtenir quoi que ce soit en retour.
L'indigestion du riche est la vengeance de la faim du pauvre.
Aurait-on inventé l'amour pour faire durer l'exaltation du désir ?
Une société où tout ce qui n'a pas un prix, un tarif, n'a pas de valeur et où l'indispensable - comme la nourriture - est banalisé donne à l'argent un pouvoir totalitaire sur cette société.