Je n'oublierai jamais ma première rencontre avec les gorilles. J'entendis, je sentis avant de voir : le bruit d'abord, puis une puissante odeur musquée, une odeur de basse-cour et en même temps, une odeur presque humaine.
Tous ceux qui veulent dire une vérité avant son heure risquent de se retrouver hérétiques.
Nos oeuvres représentent une période de notre existence que nous avons déjà franchie, à l'époque où nous les écrivons.
Être écrivain, c'est découvrir patiemment, au fil des années, la seconde personne, cachée, qui vit en nous.
Je suis né et j'ai travaillé dans une période que l'on pourrait qualifier d'enviable.
Il est inélégant de se plaindre de la vie tant qu'on peut s'aménager une heure de solitude par jour.
Il faut garder en mémoire nos rêves, avec la rigueur du marin qui garde l'oeil rivé sur les étoiles. Ensuite, il faut consacrer chaque heure de sa vie à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour s'en approcher, car rien n'est pire que la résignation.
Le sablier de la vie coule doucement en amont, se transforme en rapides à l'aval du temps.
Ernest Hemingway a écrit : « le monde est un bel endroit qui vaut la peine qu'on se batte pour lui ». Je suis d'accord avec la seconde partie.
Sans doute la mort est-elle l'expérience humaine essentielle et faudrait-il s'y préparer à chaque minute de sa vie ?