Demande-t-on au grand théâtre autre chose : nous représenter ce qui, dans le chemin unique d'un homme d'exception, rejoint l'aventure universelle ?
Saisir la pleine signification de la vie est le devoir d'un acteur ; l'interpréter est son défi.
Il vaut mieux faire l'information que la recevoir ; il vaut mieux être acteur que critique.
La vie est une ombre qui marche, un pauvre acteur qui se pavane et se trémousse une heure en scène, puis qu'on cesse d'entendre.
Lorsqu'un acteur vient à moi et veut discuter de son personnage, je dis: "C'est dans le scénario". S'il dit: "Mais quelle est ma motivation?", Je dis: "Votre salaire".
La comédie critique, la tragédie exalte. C'est ce qui fait sans doute la supériorité de l'art tragique sur l'art comique.
Un acteur professionnel ressent une sorte de tension. Cela désarçonne l'amateur, mais le professionnel en a besoin.
Quand le réalisme s'impose comme la vision unique, qu'il brandit comme idéal de représentation la photographie, qu'il fait du roman sa chasse gardée, qu'est-ce qu'il reste à faire au poète ?
Aucun metteur en scène ne rendra bon un acteur qui ne l'est pas.
Un acteur doit interpréter la vie, et pour ce faire il doit être disposé à accepter toute l'expérience que la vie a à offrir. En fait, il doit chercher plus de vie que la vie met à ses pieds.