Citation de Gaston Bachelard sur Expérience, Scientifique et Commune

C'est l'idée fausse commune sur les contes de fées. Ils ont très rarement une fin heureuse.

La connaissance de soi est le commencement de la méditation.

Une nation est une société unie par des illusions sur ses ancêtres, et par la haine commune de ses voisins.

C'est cela écrire, élargir le champ de la conscience en agissant sur la perception même des choses.

Le métier de journaliste ressemble assez à celui de couturier : de fil en aiguille, plus on avance sur un sujet, plus il change d'allure.

La médecine est un métier dangereux. Les clients qui ne meurent pas peuvent porter plainte.

Nous vivons aujourd'hui dans un monde où la compétence la plus précieuse que nous pouvons vendre est la connaissance.

Le métier des lettres est tout de même le seul où l'on puisse sans ridicule ne pas gagner d'argent.

Nous voyons par expérience que le riche, à qui tout abonde, n'est pas moins impatient dans ses pertes que le pauvre, à qui tout manque.

Ceux dont la connaissance est innée sont des hommes tout à fait supérieurs. Puis viennent ceux qui acquièrent cette connaissance par l'étude. Enfin, ceux qui, même dans la détresse, n'étudient pas : c'est le peuple.

L'état de courtisan est un métier dont on a voulu faire une science. Chacun cherche à se hausser.

Le métier de ministre est devenu à peu près impossible, mais cela ne semble pas décourager les vocations.

Le métier de croque-mort n'a aucun avenir. Les clients ne sont pas fidèles.

Je ne savais pas quels liens invisibles se tissaient entre nous. Tu n'aimais pas parler de ton passé. Je comprendrai petit à petit quelle expérience fondatrice nous rendait d'emblée proches l'un de l'autre.

Toutes notre connaissance découle de notre sensibilité.

Si l'être humain ne dispose pas du moyen d'accéder à la connaissance de "la vérité", il peut, à travers son langage, en découvrir un reflet, et éventuellement s'engager dans cette perspective.

J'ai peine à concevoir que le ciel vous envoie des sujets de chagrin dans la commune joie.

Pardonner, c'est choisir d'aimer. C'est la première compétence de l'amour qui se donne.

Au contraire des autres arts, l'oeuvre chorégraphique n'existe jamais comme objet. La scène est l'endroit de toutes les rigueurs et toutes les anarchies, et la danse, une expérience qui concerne notre humanité.

Se connaître nous fait plier le genou, posture indispensable à l'amour. Car la connaissance de Dieu engendre l'amour, et la connaissance de soi engendre l'humilité.

Ne pas épouser une artiste, pour trois raisons : 1/ parce qu'elle est au public ; 2/ parce que, si elle a du talent, elle s'attribuera la supériorité ; 3/ parce qu'elle gagnera la vie commune et qu'elle ne devra rien à son mari.

Chaque fois que je fais la connaissance d'un couple, je me demande pourquoi ils vivent ensemble.

Mon métier c'est de poser des questions. À la différence de nombreux philosophes, je ne pense pas avoir de réponse. Je ne pose pas de questions en mots, mais avec des émotions visuelles ou sonores.

Le métier de ministre de l'Intérieur, ce n'est pas d'interpeller la société, c'est d'interpeller les délinquants.

Il est évident que nous nous précipitons vers quelque entraînante découverte, - quelque incommunicable secret dont la connaissance implique la mort.

L'élévation d'un homme au-dessus des autres ne se justifie que s'il apporte à la tâche commune l'impulsion et la garantie du caractère.

Le bien suprême de l'âme est la connaissance de Dieu ; et la vertu suprême de l'âme, c'est connaître Dieu.

De nos jours la compétence ne suffit pas, le génie encore bien moins ; il faut se vendre.

La bêtise est souvent péremptoire, très autoritaire, affirmative. Le domaine du nationalisme, du racisme, de la perception de l'autre est un magasin inépuisable de conneries

Je veux dire, plus précisément, ceci : je crois que la normalisation, les normalisations disciplinaires, viennent buter de plus en plus contre le système juridique de la souveraineté ; de plus en plus nettement apparaît l'incompatibilité des unes et de [...] â–º Lire la suite