Au matin d'une nuit partagée en amoureux, la couleur du jour s'appelle souvent bonheur. C'est une couleur très rare, mais qu'il est possible de reconnaître dans l'éclat des yeux de l'un ou de l'autre.
Les papillons de nuit ne voient jamais le soleil, c'est dommage, je suis sûr que ça leur plairait.
L'espère ! Quel joli nom pour désigner l'affût, l'attente du chasseur embusqué, et ces heures indécises où tout attend, espère, hésite entre le jour et la nuit.
Il ne faut jamais se réjouir de sa journée avant d'avoir mis son bonnet de nuit.
Pour faire leurs mauvais coups, les critiques dramatiques ne sortent qu'après la tombée de la nuit.
La véritable nuit est dans le coeur des fleurs, des grandes fleurs noires qui ne s'ouvrent jamais.
J'aime la nuit. Ses sanglots dans les tuyaux. Le frigo qui se remet en marche. L'eau qui coule du robinet pour le chat. Il ne boit qu'à l'eau fraîche qui l'éclabousse. Sa langue rose. Je revisite le silence. Les nuits du monde.
Le grain de blé qui pourrit dans la terre et dans la nuit, voit-il donc le soleil ? Non, mais il a la foi. C'est pourquoi il monte, par et à travers la mort, vers la lumière... Nous, nous sommes le blé de Dieu.
L'Assassin, fidèle amant de la Nuit, se présente devant sa maîtresse à l'épouvantement du paysage qui voit les deux figures blêmes s'accoler au milieu des fleurs d'aconit.
Equilibre dangereux, le mien, danger de mort d'âme. La nuit d'aujourd'hui me regarde avec torpeur, patine et glu. Je veux, au sein de cette nuit qui est plus longue que la vie, je veux, au sein de cette nuit, la vie crue et sanglante et pleine de salive.
Quand je m'endors et quand je rêveLa belle-de-nuit se relève.Elle entre dans la maisonEn escaladant le balcon,Un rayon de lune la suit,Belle-de-nuit, fleur de minuit.
Invoquez, priez, ce mois va vite s'écouler - Se cache en lui un trésor qu'il ne faut pour rien manquer - Une nuit qui vaut mille mois, il faut l'a chercher - Une aubaine unique pour tous ensemble le glorifier.
La nuit, toute chose prend sa forme et son vrai aspect. De même qu'on ne distingue que la nuit les étoiles du ciel, on aperçoit alors sur la terre bien des choses qu'on ne voit pas le jour.
Insensible à l'agitation habituelle à chaque nuit de la mousson, le père dormait tranquillement, également oublieux de ses espoirs, de ses malheurs, de ses amis et de ses ennemis ; et, à la lueur de chaque éclair, la fille, debout, immobile, parcourait avidement la large rivière d'un lourd regard inquiet.
Charles de Foucauld, lorsqu'il se réveillait la nuit, peu importe à quelle heure, avait pour principe de se lever et de considérer que la journée était commencée - façon radicale de traiter l'insomnie.
Je ne céderais pas, je veux vivre encore. Bien sûr que les choses sont âpres avec des moments maudits. Bien sûr que tu chiales la nuit. Tellement tu souffres que la souffrance des autres devient ta lumière. J'ai tellement été con du temps où j'allais bien. Pas tout le temps, mais trop souvent.
La nuit vous êtes Steven Spielberg, vous faîte ce que vous voulez.
La nuit, tous les moutons sont noirs.
C'est de l'intérieur de soi que vient la défaite. Dans le monde extérieur il n'y a pas de défaite. La nature, le ciel, la nuit, la pluie, les vents ne sont qu'un long triomphe aveugle.
La nuit, les gens ne suent pas : ils suintent.
On a mal au dos aux bras partout mais on y croit à la fin du jour du moisAu pognon pris sur nos maux sur nos dos ou nos brasIl y a la nuit sans fin dans d'infinis couloirs
Débarrassez-vous de vos soucis lorsque vous vous débarrassez de vos vêtements la nuit.
Le monde est silencieux, la nuit envoyait sur eux son souffle, une de ces nuits qui semblent faites pour abriter la tendresse, et il y a des moments où les âmes, comme libérées de leur noire chrysalide, rayonnant d'une sensibilité exquise qui rend certains silences plus limpides que des discours.
La nuit cache un monde mais révèle un univers.
Esclave le jour, reine la nuit.
La nuit tous les chants sont tristes.
Ceux qui rêvent le jour auront toujours un avantage sur ceux qui rêvent la nuit.
Jamais d'autre que toi en dépit des étoiles et des solitudes,En dépit des mutilations d'arbre à la tombée de la nuit.Jamais d'autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien.Plus tu t'éloignes et plus ton ombre s'agrandit.
La lecture est probablement venue prendre place dans ces-rites de transition- du jour et de la nuit, destinés à combattre l'angoisse du soir et du néant, peut-être du rendez-vous avec l'inconscient.
Cette nuit un cauchemar m'a réveillé donc j'estompais mes émotions. J'essayais de garder la tête froide et mes yeux pleuraient des flocons. Putain d'silence qui fait plus mal que tous mes amis s'livraient.
Celle que tu es cette nuit est la même dont j'étais amoureux hier et la même dont je serai amoureux demain. Je t'aime fragile et dure, cool et casse-pieds.
Il y a la pensée-maotsetung... Le soleil ne brille que le jour, l'étoile ne brille que la nuit ; la pensée-maotsetung brille la nuit comme le jour.
À Tours, la nuit tout est possible.
Que croire se souvenir est le pire leurre,La main qui prend la nôtre pour nous perdre ?Il me parut pourtant qu'il souriaitLorsque bientôt l'enveloppa la nuit.
Les paroles de l'ancien s'attardent dans la brousse, mais elles n'y passent pas la nuit.
D'ordinaire, au début de la nuit, pendant nos veillées de campagne, j'attendais secrètement ce grincement de la grille.
Qu'est-ce que la vie ? C'est le scintillement d'une luciole dans la nuit. C'est le souffle d'un buffle en hiver. C'est comme la petite ombre qui traverse les champs et va se perdre dans le coucher du soleil.
J'aime sentir les choses, regarder les choses et quelques fois je passe toute la nuit debout, à marcher, et je regarde le soleil se lever.
Certaines femmes se consolent de leur veuvage en pensant que personne ne risque plus de découvrir au réveil les rides nées dans la nuit.
Tout l'après-midi y a de quoi rêverJe me sens des fourmis dans les idéesQuand je rentre chez moi la nuit tombée.
Étrange rencontre par une nuit étrange.
Les heures de la nuit sont filles de la peur ;Leur souffle fait mourir l'âme humble des veilleuses,Cependant que leurs mains froides et violeuses,S'allongent sous les draps pour saisir notre coeur.
Le mariage c'est échanger de mauvaises humeurs le jour et de mauvaises odeurs la nuit.
Sous le silence prodigieux du couvent, il est comme un malade qui, la nuit, à l'heure où les bruits de la rue se sont tus, perçoit les battements de son coeur.
Or, du fond de la nuit, nous témoignons encoreDe la splendeur du jour et de tous ses présents.Si nous ne dormons pas, c'est pour guetter l'auroreQui prouvera qu'enfin nous vivons au présent.
Il est une frontière que nous n'osons franchir que la nuit, avait dit le vieux gringo : la frontière de nos différences avec les autres, de nos combats avec nous-mêmes.
Ce qui caractérise l'enfer, c'est qu'on y distingue tout, avec la dernière netteté, et ce, au milieu d'une nuit d'encre.
On peut m'objecter que vivre la nuit, c'est compenser une solitude en s'entourant artificiellement d'autres solitudes. Je pense plutôt que c'est vouloir vivre plus intensément, grignoter des minutes éveillées sur la petite mort du sommeil, tenter d'avoir des journées de vingt-quatre heures, pousser la machine humaine à son maximum.
L'erreur est la nuit des esprits et le piège de l'innocence.
Il sentit son sourire s'estomper, fondre, se racornir comme du vieux cuir,comme la cire dune bougie monumentale,qui a brûlé trop longtemps et en vient à s'effondrer, étouffant sa flamme.Nuit d'encre. Il n'était pas heureux.