Citations de Jean Giono

Si tu n'arrives pas à penser, marche.
Si tu penses trop, marche.
Si tu penses mal, marche encore.

La vie c'est de l'eau. Si vous mollissez le creux de la main, vous la gardez. Si vous serrez les poings, vous la perdez.

Lire au lit dans le silence, la paix, la chaleur et la lumière la mieux adaptée est un des plus grands plaisirs de la terre.

Pour bien mentir il faut beaucoup de sincérité !

La Provence dissimule ses mystères derrière leur évidence.

Il y a dans la forêt des bruits qui ressemblent à des paroles.

On n'a que le bon temps qu'on se donne.

Quand on est malade, rien ne chante plus fort que l'envie de guérir.

Tout le jeu de la guerre se joue sur la faiblesse du guerrier.

Un homme ne va jamais plus loin que lorsqu'il ignore où il va.

Quiconque a senti un jour de printemps sur les plateaux sauvages l'odeur amoureuse des fleurs de châtaignes comprendra combien ça compte de fleurir souvent.

Il y a une sorte de bonheur qui ne dépend ni d'autrui ni du paysage, c'est celui que j'ai toujours cherché à me procurer.

Le temps, c'est ce qui passe quand rien ne se passe.

La richesse de l'homme est dans son coeur.

Le héros n'est pas celui qui se précipite dans une belle mort ; c'est celui qui se compose une belle vie.

Le soleil n'est jamais si beau qu'un jour où l'on se met en route.

Quand on est chef de gouvernement on ne peut pas dire la vérité ; on ne la dit jamais. Gouverner c'est mentir.

Quand les mystères sont très malins, ils se cachent dans la lumière.

Il y a dans la sensualité une sorte d'allégresse cosmique.

Perdre est une sensation définitive ; elle n'a que faire du temps. Quand on a perdu quelqu'un, on a beau le retrouver, on sait désormais qu'on peut le perdre.

L'essentiel n'est pas de vivre mais d'avoir une raison de vivre.

L'hypocrisie au billard, ça s'appelle les bandes.

La vie de l'homme est une chasse au bonheur. Parmi ces bonheurs, l'exercice de la gourmandise est un des plus importants.

Les hommes sont les êtres les plus faibles du monde parce qu'ils sont intelligents. L'intelligence est exactement l'art de perdre de vue.

Le poète doit être un professeur d'espérance.

Ce qui importe c'est d'être un joyeux pessimiste.

La jeunesse, c'est la passion pour l'inutile.

Les joies du monde sont notre seule nourriture. La dernière petite goutte nous fait encore vivre.

Le bonheur est une recherche. Il faut y employer l'expérience et son imagination.

Sois toujours très imprudent, mon petit, c'est la seule façon d'avoir un peu de plaisir à vivre dans notre époque de manufactures.

Les jours sont des fruits et notre rôle est de les manger.

Celui qui prie pour empêcher la mort est aussi fou que celui qui prierait pour faire lever le soleil par l'ouest, sous prétexte qu'il n'aime pas la lumière matinale.

On a dû te dire qu'il fallait dans la vie ; moi je te dis qu'il faut vivre, c'est la plus grande réussite du monde.

L'homme est aussi un microbe têtu.

La mort attrape d'abord ceux qui courent.

La joie panique, il est impossible de la garder pour soi-même ; celui qui l'a, s'il ne la partage ne fait que la toucher et la perdre.

Le bien-être ne sert qu'à désirer plus ; et dans cette idée il n'y a pas de limite.

Prends donc l'habitude de considérer que les choses ordinaires arrivent aussi.

Les sentiers battus n'offrent guère de richesse ; les autres en sont pleins.

Les spéculations purement intellectuelles dépouillent l'univers de son manteau sacré.

La première vertu révolutionnaire, c'est l'art de faire foutre les autres au garde-à-vous.

C'est le plateau où, toute la nuit, la pluie a foulé l'herbe.

L'architecture n'est pas tout, il faut un accord avec le ciel, une lumière et même une vertu.

Il n'y a pas de gloire à être français, il n'y a qu'une seule gloire : c'est être vivant.

L'univers nous appartient dans la proportion où nous lui appartenons.

L'innocence est toujours impossible à démontrer.

Cette intelligence de la médiocrité marquera dans le temps notre époque moderne. On la voit s'exprimer hautement et largement dans l'architecture, abondamment dans la littérature, et complètement dans la politique.

L'homme solitaire prend une fois pour toutes l'habitude de s'occuper de ses propres rêves.

Il n'y a pas un millimètre au monde qui ne soit savoureux.

Ici, la nuit ne tombe pas, elle se lève.